Le député Armand Gansè, élu sous la bannière du Bloc républicain (BR), s’est présenté ce lundi 17 février 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). L’affaire qui l’amène devant la juridiction spéciale concerne des accusations portées contre lui par un ex-collaborateur, lequel l’accuse d’entretenir une relation avec sa suppléante. Estimant être victime de harcèlement, le parlementaire a décidé de saisir la justice.
Les tensions entre le député Armand Gansè et son ancien collaborateur ont fini par atterrir devant les juges de la CRIET. D’après les faits rapportés par Libres Express, des vidéos et des statuts WhatsApp visant directement l’élu auraient circulé sur les réseaux sociaux, l’accusant de relations extraconjugales et de comportements répréhensibles.
L’audience s’est ouverte peu avant 18 heures. Armand Gansè, qui comparaît en tant que plaignant, n’a pas mâché ses mots envers le prévenu. À la barre, il a tenu des propos peu amènes, évoquant l’aide financière et matérielle qu’il aurait apportée à son ancien collaborateur. Il affirme l’avoir logé, nourri et vêtu, insistant sur le fait que ce dernier ne disposait ni d’une formation adéquate ni de moyens de subsistance.
Ces déclarations ont provoqué une réaction immédiate de l’avocat de la défense, Me Filibert Tognidé Béhanzin, qui a demandé à la Cour de rappeler le député à l’ordre. « Quelqu’un a toujours aidé quelqu’un dans la vie », a tranché le juge, cherchant à apaiser les échanges.
Une accusation qui brise une famille
Revenant sur le fond de l’affaire, Armand Gansè a expliqué les raisons qui l’ont poussé à porter plainte. Selon lui, le harcèlement aurait commencé après qu’il a coupé les liens avec son collaborateur. Il l’accuse d’avoir diffusé des vidéos l’incriminant et d’avoir répandu des rumeurs destructrices à son sujet.
Parmi les accusations relayées par le prévenu, l’élu est soupçonné d’entretenir une relation intime avec sa suppléante à l’Assemblée nationale, mais aussi d’avoir mis enceinte une voisine à Bohicon. Face à la Cour, le député affirme avoir été profondément affecté par ces allégations, déclarant que ces vidéos ont « détruit sa famille ». Il espère désormais que la justice tranchera l’affaire en sa faveur.
Armand Gansè dénonce également des messages injurieux publiés en statut WhatsApp par son ex-collaborateur. Il évoque aussi un incident où son véhicule de fonction a été arrêté pour excès de vitesse par la police républicaine, ce qui, selon lui, aurait été exploité par le prévenu pour ternir davantage son image.
Verdict reporté au 24 mars
Interrogé sur ses attentes vis-à-vis du tribunal, le député affirme ne pas chercher une compensation financière, mais réclame que justice soit faite. « Je veux que le droit soit dit », a-t-il insisté devant la Cour.
À l’issue de cette première audience, le dossier a été renvoyé au lundi 24 mars 2025. La Cour prévoit alors d’entendre la version du prévenu avant de poursuivre l’examen de l’affaire.
L’affaire Gansè, mêlant politique et vie privée, suscite déjà de nombreuses réactions au sein de l’opinion publique. Les prochaines audiences permettront peut-être d’apporter plus de clarté sur cette querelle aux allures de règlement de comptes.