Le verdict rendu par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) contre Olivier Boko et Oswald Homéky est désormais consommé. Aucun recours n’a été formulé dans les délais impartis, scellant ainsi leur condamnation à 20 ans de réclusion criminelle pour complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public et usage de faux certificats.
En effet, après l’annonce du jugement, les trois condamnés Olivier Boko, Oswald Homéky et Rock Niéri (actuellement en fuite) avaient quinze jours, soit jusqu’au 14 février 2025, pour contester la décision devant la chambre des appels de la CRIET. Mais ce délai a expiré sans qu’aucun d’eux ne saisisse la justice. Olivier Boko, souvent présenté comme « l’ombre du président » et Oswald Homéky, qualifié de « fils spirituel du chef de l’État », ont choisi de ne pas contester la décision.
L’audience du 21 janvier 2025 restera gravée dans les annales judiciaires béninoises. Dès l’ouverture du procès, les avocats des prévenus ont quitté la salle, dénonçant la composition du tribunal et une proximité supposée entre la présidente de la Cour et le chef de l’État.
Ces contestations n’ont pas été prises en compte par la juridiction spéciale, et le procès s’est poursuivi sans les avocats de la défense. Le 30 janvier 2025, la CRIET prononce une peine de 20 ans de prison contre les accusés.
Le cas Boko-Homéky rappelle celui de Reckya Madougou et Joël Aïvo, également jugés par la CRIET et condamnés sans appel. Dans un contexte où les procès à forte connotation politique soulèvent de vifs débats, la question reste en suspens : s’agit-il d’une résignation des condamnés ou d’une stratégie calculée ? Quoi qu’il en soit, le chapitre judiciaire est clos, mais le dossier continue de faire couler beaucoup d’encre.