Ce jeudi 20 février, le procès pénal du président en exercice de la Corée du Sud Yoon Suk-yeol s’ouvre à Séoul. Accusé d' »insurrection » pour avoir tenté d’imposer la loi martiale en décembre dernier, le chef de l’État encourt une peine capitale ou la réclusion à perpétuité. C’est la première fois dans l’histoire du pays qu’un président en fonction doit répondre de faits criminels devant la justice.
Le tribunal central de Séoul a vu défiler une foule de journalistes et d’observateurs venus assister à ce procès hors norme. Selon les charges retenues, M. Yoon aurait tenté de s’accrocher au pouvoir en ordonnant la mise sous contrôle de l’armée, une initiative qui, si avérée, constitue une violation grave des principes démocratiques du pays.
Parallèlement à cette procédure, la Cour constitutionnelle examine une demande de destitution déposée par l’Assemblée nationale. Ce double front judiciaire plonge la Corée du Sud dans une crise politique sans précédent, et ravive les débats sur la fragilité des institutions face aux dérives autoritaires.
Les partisans du président dénoncent un « procès politique » orchestré par l’opposition, tandis que ses détracteurs exigent une justice exemplaire. Le verdict, attendu dans les prochains mois, pourrait redéfinir les contours du pouvoir exécutif sud-coréen et marquer un tournant dans l’histoire démocratique du pays.