Aux États-Unis, la nomination du général à la retraite Dan Caine pour succéder à Charles Brown à la tête de l’armée constitue le changement le plus marquant d’une série de remaniements initiés par le gouvernement de la première puissance militaire mondiale.
Vendredi, Donald Trump a procédé au remplacement du chef d’état-major de l’armée américaine, son plus haut gradé. L’annonce a été faite via un message publié sur son réseau social Truth Social, marquant ainsi la fin des fonctions de Charles Brown, surnommé C.Q., moins d’un an et demi après sa nomination à ce poste stratégique par Joe Biden en octobre 2023. « Je tiens à remercier le général Charles Brown pour ses plus de quarante années de service », a écrit Donald Trump, saluant son parcours en le qualifiant de « dirigeant exceptionnel », sans toutefois préciser les raisons de son éviction.
Dans la foulée, le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a également annoncé l’éviction de plusieurs hauts responsables des forces armées, parmi lesquels l’amirale Lisa Franchetti, première femme à avoir dirigé la marine américaine et à avoir siégé à l’état-major interarmées, elle avait été nommée numéro deux de l’US Navy en septembre 2022, avant d’en prendre la tête en novembre 2023. En plus du remplacement de Charles Brown, Donald Trump a chargé Pete Hegseth de proposer des candidats pour cinq autres postes de haut niveau, dont les nominations seront dévoilées prochainement.
Avant même son accession à la tête du Pentagone, Pete Hegseth plaidait déjà en faveur du départ du général Brown. En novembre, dans un podcast, il déclarait qu’il fallait écarter tout haut responsable militaire « associé à une quelconque politique woke de merde, pro-diversité, égalité et inclusion ».