Le samedi 15 février, les autorités gabonaises ont signé un accord de fourniture d’électricité avec la société turque Karpowership. Cette dernière a installée, depuis mai dernier, deux-usines à Libreville bateaux.
Le premier contrat avec Karpowership avait été suspendu par Libreville, jugé trop coûteux, mais après révision, un nouvel accord a été conclu. Depuis lors, la société turque a commencé à produire 70 mégawattheures (MWh) d’électricité supplémentaire pour répondre à la demande.
Trois ministres gabonais, dont le ministre de l’Énergie, Séraphin Akure Davin, ont interrompu leur week-end pour signer cet accord, qu’il considère comme une solution d’urgence pour soulager la population. « Pendant près de quinze ans, nous n’avons pas entretenu nos infrastructures ni renouvelé notre parc énergétique. L’accord que nous signons aujourd’hui est une réponse à l’urgence », a-t-il déclaré.
Les bateaux-usines de Karpowership utiliseront principalement du carburant lourd ou du gasoil, des combustibles coûteux et polluants, pour produire de l’électricité. « Nous sommes prêts à utiliser du gaz, mais je vous assure que l’on doit d’abord se concentrer sur le succès de la solution actuelle. Nous devons nous réjouir de cette réponse qui est prête à satisfaire les attentes de la population. Nous commençons à résoudre progressivement les problèmes de délestage et espérons trouver une solution définitive dans un avenir proche, afin d’améliorer la situation à Libreville », a précisé Ali Hjaiej, directeur des opérations de Karpowership.
Pour l’instant, aucune hausse des tarifs pour les consommateurs n’est envisagée. Le gouvernement assure qu’il continue d’investir pour sortir rapidement de cette situation d’urgence. Cependant, des questions subsistent sur la fiabilité de l’énergie produite par les bateaux turcs.