Le maire élu de Copala, Salvador Villalva, a été abattu par des hommes armés alors qu’il revenait d’un voyage à Mexico.
Les autorités mexicaines ont annoncé lundi la mort de Salvador Villalva, le maire élu de la ville de Copala, dans l’État de Guerrero, au sud-ouest du Mexique. Ancien capitaine de la marine mexicaine, Villalva a été sorti de force du bus dans lequel il voyageait par des hommes armés et a été abattu quelques instants plus tard.
Élu lors des élections nationales du 2 juin, Salvador Villalva bénéficiait de la protection de la Garde nationale pour assurer sa sécurité. Cependant, cette protection n’était en vigueur que dans l’État de Guerrero, où se situe Copala, et ne l’accompagnait pas lors de son voyage à Mexico.
La violence politique au Mexique a atteint des niveaux alarmants lors des dernières élections, avec 37 assassinats de candidats à divers postes, y compris celui de maire. L’État de Guerrero a été particulièrement touché par cette vague de violence. Entre juin 2023 et juin 2024, des think tanks mexicains, tels que le Laboratorio Electoral, ont comptabilisé un total de 84 meurtres liés à la violence politique.
Le crime organisé ne s’est pas limité aux candidats eux-mêmes ; des alliés et même des membres de leurs familles ont également été victimes de cette violence. En réponse à ces menaces, le parti Mexico Avanza, sous la bannière duquel Salvador Villalva s’était présenté, a retiré sa candidature à la mairie de Teloloapan, également dans l’État de Guerrero.
Evelyn Salgado, gouverneure de Guerrero, a affirmé que les élections se dérouleraient dans le calme et a déployé 27 000 soldats de la Garde nationale pour assurer la sécurité. Néanmoins, la violence n’a pas cessé après le jour des élections. Le 7 juin, Esmeralda Garzon, conseillère municipale, a été tuée par balle devant son domicile à Tixtla, et Candy Espinoza Rios, candidate de l’alliance du parti Morena au pouvoir, a disparu avec sa famille à Copala suite à des menaces.